Mélusine a écrit :
Mystérieuse carte que celle du D
Indéfinie, irrésistible
Omniprésente depuis l'aube de l'humanité
Avec ce que nous en faisons
Dieu intime ou collectif
Drôle de carte qui sans cesse interroge
la question
Re: la question
Qui est Dieu ? demande un ancien hymne védique
"Qui" est Dieu, est-il répondu.
La réponse est la question, et la question est la réponse.
Ou encore : il n'y a que des questions, et pas de réponse. Notre rapport le plus authentique à Dieu, et à l'être en général, est l'étonnement.
Ou encore : la réponse est "oui". Mais quelle était la question ?.. (Woody Allen)
"Qui" est Dieu, est-il répondu.
La réponse est la question, et la question est la réponse.
Ou encore : il n'y a que des questions, et pas de réponse. Notre rapport le plus authentique à Dieu, et à l'être en général, est l'étonnement.
Ou encore : la réponse est "oui". Mais quelle était la question ?.. (Woody Allen)
Re: la question
Oui, le voyageur, doté de chance et d'humilité, est conduit au point de renoncement. Comprend que sans doute la question restera à jamais sans réponse et alors continue cheminant à partir du comment vivre depuis ce mystère indévoilable
Re: la question
Ce "point de renoncement", chère sophiev, est l'un des plus beaux noms de Dieu
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Vois-tu Dieu séparé de toi ?
Un jour, tu m'avais dit :
"Ce qu'il faut comprendre, je crois, c'est que l'amour que tu éprouves envers toi-même (qui n'a rien à voir avec « l'amour propre », dans le sens un peu égocentrique du terme) est le même amour que Dieu éprouve envers Lui-même. On ne cesse alors de se sentir aimé (par Dieu). A partir de là, cet amour se répand, bien sûr ? "
De ce fait :
Vois-tu Dieu séparé de toi (dans le sens de « autre que toi-même ») ?
A tes yeux, qu'est ce que Dieu ?
De la manière dont tu en parles je peux en déduire que tu le vois comme une entité ou autres phénomènes vivant.
Pourrais-je dire que son « fluide » d'amour envahit, traverse, beigne chaque être humain (et être vivant).
Et qu'il est plus ou moins perçu consciemment et puissamment par certains.
"Ce qu'il faut comprendre, je crois, c'est que l'amour que tu éprouves envers toi-même (qui n'a rien à voir avec « l'amour propre », dans le sens un peu égocentrique du terme) est le même amour que Dieu éprouve envers Lui-même. On ne cesse alors de se sentir aimé (par Dieu). A partir de là, cet amour se répand, bien sûr ? "
De ce fait :
Vois-tu Dieu séparé de toi (dans le sens de « autre que toi-même ») ?
A tes yeux, qu'est ce que Dieu ?
De la manière dont tu en parles je peux en déduire que tu le vois comme une entité ou autres phénomènes vivant.
Pourrais-je dire que son « fluide » d'amour envahit, traverse, beigne chaque être humain (et être vivant).
Et qu'il est plus ou moins perçu consciemment et puissamment par certains.
Re: la question
Dieu est-il séparé de moi ? C'est une bonne question, cher Ita !
En fait, il y a deux points de vue possibles sur cette question, que développe quelque part J-Y Leloup :
Si Dieu est amour, je ne peux le rencontrer que comme le grand Autre de moi-même (comment l'aimerais-je en effet s'Il n?était Autre que moi ?), mais en tant qu?objet de connaissance ? dans le sens propre de « connaître » = naitre avec, c?est à dire intégrer à ma substance ? , Il ne peut être que le Même de moi-même (comment le connaîtrais-je, s'il n'était plus intime encore que moi-même ?)?
Ce sont les deux dimensions de Dieu,
à la fois transcendance (Il est tout autre que moi-même) ;
et immanence (Il est plus moi-même que moi même).
On parlera aussi des voies mystiques ;
et spéculatives
Mais ces deux points de vue, ou ces deux attitudes, ces deux voies alternent, et au final se rejoignent
- Notamment : si sans le cœur on sent l'altérité (la transcendance) de Dieu, comme celle d'une « personne » aimée et qui nous aime, c'est précisément la fonction même de l'amour que de dissoudre cette altérité. « Aimer, c'est devenir un avec celui qu'on aime ». L'Autre est tellement aimé qu'il devient un Même ;
- Et à l'inverse : la connaissance métaphysique, ou la connaissance du cœur, ou encore la « contemplation intellective », comme dit F Shuon, radicalement différente de la connaissance rationnelle, est une participation concrète aux réalités transcendantes. Autrement dit, cette connaissance, qu'on appelle aussi « intuition intellectuelle », est amour. Le Même est tellement connu qu'il devient un Autre, ou un Autrui
Toutes les traditions spirituelles évoquent ces deux voies, ces deux aspects de Dieu, ou plutôt ces deux aspects de la relation que le chercheur peut entretenir avec Dieu, et qui, au final, se replient sur elles-mêmes
Concrètement : je peux ainsi sentir l'Amour, et rendre grâce par exemple, et sentir aussi la Présence, qui me laisse dans la pure contemplation. Deux manières de vivre la même joie...
En fait, il y a deux points de vue possibles sur cette question, que développe quelque part J-Y Leloup :
Si Dieu est amour, je ne peux le rencontrer que comme le grand Autre de moi-même (comment l'aimerais-je en effet s'Il n?était Autre que moi ?), mais en tant qu?objet de connaissance ? dans le sens propre de « connaître » = naitre avec, c?est à dire intégrer à ma substance ? , Il ne peut être que le Même de moi-même (comment le connaîtrais-je, s'il n'était plus intime encore que moi-même ?)?
Ce sont les deux dimensions de Dieu,
à la fois transcendance (Il est tout autre que moi-même) ;
et immanence (Il est plus moi-même que moi même).
On parlera aussi des voies mystiques ;
et spéculatives
Mais ces deux points de vue, ou ces deux attitudes, ces deux voies alternent, et au final se rejoignent
- Notamment : si sans le cœur on sent l'altérité (la transcendance) de Dieu, comme celle d'une « personne » aimée et qui nous aime, c'est précisément la fonction même de l'amour que de dissoudre cette altérité. « Aimer, c'est devenir un avec celui qu'on aime ». L'Autre est tellement aimé qu'il devient un Même ;
- Et à l'inverse : la connaissance métaphysique, ou la connaissance du cœur, ou encore la « contemplation intellective », comme dit F Shuon, radicalement différente de la connaissance rationnelle, est une participation concrète aux réalités transcendantes. Autrement dit, cette connaissance, qu'on appelle aussi « intuition intellectuelle », est amour. Le Même est tellement connu qu'il devient un Autre, ou un Autrui
Toutes les traditions spirituelles évoquent ces deux voies, ces deux aspects de Dieu, ou plutôt ces deux aspects de la relation que le chercheur peut entretenir avec Dieu, et qui, au final, se replient sur elles-mêmes
Concrètement : je peux ainsi sentir l'Amour, et rendre grâce par exemple, et sentir aussi la Présence, qui me laisse dans la pure contemplation. Deux manières de vivre la même joie...
Re: la question
...Et pour répondre à ta dernière question : est-ce que son « fluide » d?amour envahit, traverse, beigne chaque être vivant ?
Bien sûr ! Tout ce qui est est vivant, à des degrés divers ; même la matière n'est rien d'autre que la Vie, ou l'Amour, qui s'est juste « concrétisé », comme l'eau qui se concrétise en glace n'est rien d'autre que de l'eau...
Bien sûr ! Tout ce qui est est vivant, à des degrés divers ; même la matière n'est rien d'autre que la Vie, ou l'Amour, qui s'est juste « concrétisé », comme l'eau qui se concrétise en glace n'est rien d'autre que de l'eau...