Re: la place publique
Posté : mar. mars 01, 2011 7:00 am
La loi de l'attraction existe bien, cher hebriel, mais elle fonctionne dans l'autre sens. Ce n'est pas parce que je veux quelque chose que cette chose finit par arriver, mais c'est parce que cette chose est en train de venir à l'existence que je peux la pressentir, en percevoir quelques germes, même lorsqu'ils sont encore presque imperceptibles. Et si je me complais dans cette observation des germes, ce qu'ils annoncent, en bien comme en mal, passera par moi pour se manifester. Ce n'est pas ma tête en effet qui décide ce qui m'arrive. Mais elle peut le comprendre, c'est-à-dire sentir que cette décision est prise, non pas par elle, mais en elle. Et toutes les décisions qui se prennent, toutes des actions qui s'ensuivent, y compris celles qui se produisent par moi, constituent avec tous les autres événements du monde un ensemble harmonieux. Je parlerais ici de "loi de la cohérence".
...Il faut toujours un peu se méfier de ce qui est écrit dans les livres, et ne pas y croire sans avoir pris le temps de vérifier. Du moins, lorsque cela est possible. Et c'est bien sûr valable pour tout ce que tu lis ici... Voici pour toi une petite histoire hassidique qui montre combien les mots peuvent être impuissants, s'ils sont déconnectés d'avec le réel.
Un aveugle demande à sa petite fille :
- A quoi ressemble le lait ?
- Le lait, c'est blanc, répond-elle.
- "Blanc" qu'est-ce que ça veut dire ?
- C'est simple. Par exemple un cygne est blanc, reprend la petite fille.
- Mais je n'ai jamais vu de cygne...
- Il a un cou recourbé.
- Recourbé ? soupire l'aveugle, qu'est-ce que c'est "recourbé" ?
- Touche mon bras, dit l'enfant.
L'aveugle tâte le bras de la fillette. Il sent la pliure entre bras et avant-bras et l'éminence du coude. Il s'exclame, ravi :
- Dieu soit loué ! Je sais enfin à quoi ressemble le lait ! (cité par J-C Marol, Le rire du sacré)
Le mieux, sans doute, eût été qu'il en boive une gorgée...
...Il faut toujours un peu se méfier de ce qui est écrit dans les livres, et ne pas y croire sans avoir pris le temps de vérifier. Du moins, lorsque cela est possible. Et c'est bien sûr valable pour tout ce que tu lis ici... Voici pour toi une petite histoire hassidique qui montre combien les mots peuvent être impuissants, s'ils sont déconnectés d'avec le réel.
Un aveugle demande à sa petite fille :
- A quoi ressemble le lait ?
- Le lait, c'est blanc, répond-elle.
- "Blanc" qu'est-ce que ça veut dire ?
- C'est simple. Par exemple un cygne est blanc, reprend la petite fille.
- Mais je n'ai jamais vu de cygne...
- Il a un cou recourbé.
- Recourbé ? soupire l'aveugle, qu'est-ce que c'est "recourbé" ?
- Touche mon bras, dit l'enfant.
L'aveugle tâte le bras de la fillette. Il sent la pliure entre bras et avant-bras et l'éminence du coude. Il s'exclame, ravi :
- Dieu soit loué ! Je sais enfin à quoi ressemble le lait ! (cité par J-C Marol, Le rire du sacré)
Le mieux, sans doute, eût été qu'il en boive une gorgée...